De-Vinh qui je suis!

Sur ce blog, vous pourrez trouver des informations aussi diverses que la fabrication d'étui en peau de varan, l'évolution de mon potager et des conseils de jardinage, des photos de mes voyages, etc etc...
A noter que "bo" veut dire boeuf en vietnamien ! On ne renie pas ses origines!

lundi 28 février 2011

Part 19 - Les Carnets culinaires d'un pêcheur d'images, Vietnam

Je vous avais laisse le lendemain de mon arrivee a Cao Bang, ville dans les (petites) montagnes...
J y ai deja passe, je crois, cinq nuits. Je ne sais pas encore trop quel jour je vais partir...

27 février 2011, Cao Bang

"Poids du sac oublié

rang d’oignons des couteaux !!

Raison perdue"

Monette





Ce matin, ai passé quelques heures à faire des portraits (4 films), c'était très plaisant. Il faut marcher très lentement et faire pas mal d'allers-retours, pour attirer la curiosité. Je suis habitué maintenant, et passe toujours au moins 4 fois au même endroit...



Je suis bien content de cet accueil souvent chaleureux. Il y a de bonnes ondes dans ce quartier.
Je sais qu'il y a une minorité ethnique montagnarde dans le coin, mais qui et où? Je croise parfois des femmes, très petites (une tête de moins que moi!), très typées, et habillées de tuniques colorées.


on les voit ici

A midi je mange au même endroit qu'hier ; cette fois, toujours pour 20 000vnd, je choisis riz,porc sauté, sang et gésiers de canard, et pousses de soja. Je m'achète un 2è bol plus petit pour compléter ma panoplie du carnettiste culinaire!



L'après -midi nous avons droit à du soleil! L'occasion de manger une glace dans un glacier...
Et de repartir en fin d'après-midi en prises de vues (4 films). Je visite des plantations au bord de la rivière : choux, tomates, brèdes, courges, carottes...un peu de tout, en fait.


Souvent les portes des jardins sont symboliques !

Il est impressionnant de voir tous ces légumes partout où il y a de l'espace ; on en plante meme dans des glacières en polystyrene, des pots...je suis content de voir que les gens laissent monter en graines certains légumes à part, ce qui signifie qu'ils sauront perpétuer les semences kokopelli...




joli cet arbuste hein ?




Entre ces plantations et la ville, il y a la riviere.

Cette ville est à la fois grande, "moderne", et rurale à la fois. Niveau ambiance, on dirait un village, mais niveau superficie, la ville et ses alentours font 50 000 habitants...





La journée est passée vite ; je me régale de canne à sucre : comptez 6000vnd (20c) pour une canne à sucre de 2 mètres!!c'est une variété dont la peau épaisse s'enlève facilement avec les dents. En plus, ça vous les nettoie comme une brosse à dents africaine géante et si vous ne mâchez pas franchement vous saignez des gencives. Tout le monde en mange dans la rue. C'est étonnant car depuis Dalat les jus de canne ont disparu ; et c'est seulement depuis quelques jours que j'en vois (à mâcher, pas en jus) de nouveau.

Depuis que je suis dans le nord, il n'y a plus cette hyperactivité autour de la glace ; on ne voit plus, par exemple, tout le traffic de blocs de glace comme dans le delta. Pour l'instant je ne vois pas de "boisson régionale" comme ailleurs (ex: delta=jus de canne et smoothies, dalat = lait de soja, centre = chè).



Comme il fait moins chaud que dans le sud, il n'y a pas de stands ambulants de boissons. Mais il ne fait pas non plus assez froid pour justifier les laits de soja bouillants à tous les coins de rue comme à Dalat.



Ce soir, j'achète une aile de canard, deux tofu farcis, deux nems (les vrais nems sont en fait assez difficiles à trouver, parfois ils sont farcis de bois de songe au lieu de viande! Vous pouvez trouver la recette sur Recettes en fete ici http://recettes-en-fete.blogspot.com/2009/10/nems-de-moon-ultimate-recipe.html), de l'ail (forcément, les tetes d'aulx sont petites ici, j'en mange une par jour), des mangues et un ananas.


Ici des longanis. Ce sont les fruits les plus chers.

J'ai l'impression d'être comme dans les films ou le héros vit dans un hotel, à me faire ma tambouille, faire sécher mon linge avec le linge familial, me faire mon thé, mon café, ma vaisselle...


28 février 2011, Cao Bang


paniers en osier pour volailles

Ce matin, après avoir fait un film, le mamiya me reste soudain dans la main ; crise cardiaque. c'est l'une des attaches de la sangle qui a laché, et c'est une chance que j'aie pris depuis longtemps l'habitude de toujours tenir le boitier d'une main, sinon j'aurais pu lui dire adieu! Apres vérification, c'est la vis retenant l'attache qui est sortie car à force de sollicitations (ce boitier a 30 ou 40 ans) et à cause du poids, le pas de vis a fini par avoir trop de jeu...je suis inquiet car la vis ne tient plus, et un boitier sans sangle c'est comme si il était déjà par terre!



Par chance, et comme quoi il n'y a pas de hasard, ce malheureux incident survient alors que je suis devant un garage qui possède des tours à métaux et pas mal de ...visserie! C'est ma chance! On ne trouve pas de vis adaptée, le mécano entreprend donc de re-dessiner un pas de vis plus large avec un outil spécial. Puis on revisse l'attache avec une rondelle pour la bloquer.





A l hotel, je revisse l attache avec le manche d une cuillere...

Il refuse que je le paye. Ouf, c'était moins une, je n'ose pas imaginer ma réaction si le boitier était tombé par terre...pour mes six amis qui ont un mamiya C, bien vérifier cette attache (qui est fixée différemment selon les modèles)! Il est vrai que ces boitiers pro bi-objectifs, lourds et assez fragiles, ont avant tout été conçus pour du studio sur trepied, pas du reportage en voyage!
Du coup, assez d'émotions pour ce matin, je rentre à l'hotel nettoyer et faire un check-up de mon matériel!





A midi je choisis des chou fleurs sautés et des pleurotes (super! J'en voyais sur le marché et étais frustré de ne pas pouvoir les cuisiner!) et la cuisinière tient à me rajouter du poulet au gingembre. J'ai également acheté du chou farci sur le stand voisin (ici, ce n'est jamais un problème d'acheter quelque chose chez le stand d'a coté pour le rajouter à votre assiette) : c'est la même farce que pour les nems, et c'est roulé dans une feuille de chou puis cuit à la vapeur.
Je suis surpris de la taille des assiettes : d'habitude, pour ce prix l'accompagnement n'est pas très conséquent...tandis que là il y a presque autant de viande et légumes que de riz. Avec le bouillon et le thé à volonté cela vous fait vraiment un repas complet. En général c'est le soir que je mange à l'hotel.



L'après-midi je me laisse tenter par une sieste qui me laissera complètement inactif pour le reste de la journée! Il y a des jours comme ça!

Parfois on attend que quelque chose se passe...


et quelque chose se passe !

Ce sont des instants furtifs... Pour 10 situations que vous anticiperez, vous reussirez a en capturer une ou deux...


Ce type de vehicules bricoles est tres courant



Et c est la premiere fois que je vois ca ici : des petites motos electriques, tres lentes mais efficaces, visiblement de fabrication chinoise. Il y en a vraiment beaucoup. Les lyceennes les ont adoptes.



Du coup j'en profite pour faire mes comptes. Je suis surpris et content de constater que mes calculs de départ étaient justes : j'ai dépensé tout juste moins de 10 euros par jour depuis que mes parents m'ont laissé dans le delta ; et ceci inclut toutes les dépenses journalières, à savoir hotels, deux ou trois repas + grignotages, cybers, achats divers et déplacements (26 bus, 2 trains, taxi motos, taxis à Hcm)!

Bien sur il y a eu six jours à Dong Ha et trois jours à Hcm ou je n'ai pas dormi en hotel, mais cela a été compensé avec les courses que j'ai faites pour eux.
Je me balade un peu en fin d'après-midi pour composer mon repas ; je demande à ma cuisinière attitrée si elle a des pâtes "bun", elle n'a que des pâtes "pho", qu'à cela ne tienne, elle sort un billet et sa fille va en acheter quelques stands plus loin. Je prends donc une soupe à emporter, brulante, avec canard et porc. Elle rigole quand je lui dis que j'ai déjà les baguettes, le(s) bol(s) et la cuillère...


graines a planter



Je rentre également avec un morceau de manioc grillé sur les braises,



2m de canne à sucre et un mini "gio"(sorte de mortadelle, dont je ne suis pas fan) que j'ai acheté car je croyais que c'était un banh nam géant à 15 centimes...(les feuilles de bananiers, comme dirait Forest Gump, c'est comme une boite de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber!).


1er Mars 2011, Cao Bang



Cette photo pour me rappeler mes magrets fumes maison ... voir ici http://une-vie-bo-vinh.blogspot.com/2010/04/fumoir-magrets-biltong.html

2 mars 2011, Cao Bang

"Demain je pars, Rencontre imprévue, Demain, je reste!"

Aujourd'hui fut une journée de belles (c'est le cas de le dire) rencontres. Après deux jours à ne pas faire grand chose, ce matin je me suis motivé pour explorer un coté de la ville que je n'ai pas vu.
Je me dis que je partirai surement demain si je ne fais pas plus de photos aujourd'hui car il faut que je pense à la suite de mon voyage.

De plus en plus je comprends pourquoi les photographes ont des gilets à poche : dans mes poches de pantalon, 4 pellicules 120, un compact numérique, une cellule à main, un carnet de notes,mon portable pour montrer vos photos, des liasses de billets (ici il est très courant de sortir des dizaines de billets. Je n'ai pas de portefeuille alors je fais comme les gens d'ici : je range tous mes billets dans l'ordre, et je les attache tous ensemble avec un élastique !), tout ceci est vite encombrant.

Autant le quartier opposé exploré hier était mort, autant celui-ci est particulièrement vivant. Et ce, malheureusement, à cause d'un contexte assez déprimant.



En fait, pour élargir la route sur une portion de 500m, toutes les maisons qui dépassent sout simplement rasées au bulldozer...



concrètement, cela donne des maisons à moitié détruites...vision effrayante, d'autant plus que les activités continuent : les vendeuses s'installent sur les gravats au bord de la route dans la poussière des travaux,



ceux-là gardent leur magasin ouvert malgré qu'ils soient à 3m du sol,



et les gens s'empressent de reconstruire ce qu'il y a à reconstruire.










C'est assez perturbant de traverses ce quartier en reconstruction, certaines images sont assez apocalyptiques...



Je fais quatre films et m'apprête à rebrousser chemin car je suis à court de pellicules. C'est alors que je rencontre quelques ferrailleurs.





La fille de l'un d'entre eux vient me voir et m'invite à boire le thé en famille. Elle s'appele Vui et a 27 ans. Soyons clairs, c'est la plus belle vietnamienne que j ai rencontree ! Du genre, celles que vous ne voyez que de loin sur leurs motos.



Sa famille m'accueille comme si ils m'attendaient. Très vite ils me proposent de rester manger (il est 11h, j'ai marché pas mal). J'accepte avec plaisir, et leur explique que je dois retourner chercher des films à l'hotel. Comme je suis assez loin, Vui m'y emmène à moto (dommage que ce genre de balade bien accompagné soit rare).



Ne sachant pas ce qui m'attend, je récupère 4 films. Je n'ai pas le temps d'acheter quelque chose à offrir (Vui m'attend en bas), heureusement j'ai acheté un gros paquet de canne à sucre ce matin, et je choisis deux sachets de graines kokopelli.



La maison de Vui a été aménagée en privilégiant l'entrepot plutot que les pièces à vivre. L'entrepot poussiéreux au possible de divers gros cables en acier sert également de salle à manger et de salon. Dans un coin, on y fait la cuisine au feu de bois.



L'unique petite chambre à deux lits accueille les parents, Vui et son frère, et sert également de garde-manger. Enfin, la salle d'eau, de 6m2, sert de douche, toilettes et buanderie. C'est très austère, et une fois de plus je suis ému et reconnaissant d'être accueilli ainsi dans ce contexte, comme à Dong Ha.

J'offre les graines et la canne à sucre à la mere de famille, geste qu'elle apprécie beaucoup.
D'ailleurs, lorsque j'ai accepté l'invitation elle s'est empressée d'aller acheter du canard laqué ; et je sais très bien que c'est en mon honneur...

Nous partageons le repas avec trois autres ferrailleurs : canard laqué, porc simplement sauté au nuoc mam, bouillon de brèdes, chou bouilli, bois de songe en lamelles au vinaigre et au piment (surprenant), gros échalottes en pickles, tofu. Et l'habituel alcool (cette fois, un alcool de banane, pas mal). J'accepte toujours un unique verre par politesse.

La mère de famille s'est assise à coté de moi, ça sent le traquenard à plein nez : elle s'évertue à remplir mon bol au fur et à mesure que je tente désespérément de le vider. Un pas en avant, deux pas en arrière! Pour chaque morceau que je mange elle m'en rajoute deux. A la fin, pour la dissuader, je suis obligé de me servir du bouillon dans mon bol!
Je prends la famille en photo, espérant leur faire une surprise pour demain.



Après le repas, Vui m'explique qu'elle va faire des banh chung. Super!je propose de l'accompagner. Nous allons chez sa sœur, à 300m de là. Leur maison est dans une scierie (là encore, on voit bien que les pièces à vivre sont clairement passées après l'activité de scierie). Ici aussi, cuisine au feu de bois...dans la même pièce que la scierie, avec des montagnes de sciure et de bois prtout autour.



De plus, cette pièce sert également de bar. On y sert de l'alcool de banane, que l'on boit en mangeant des navets au vinaigre (étrange association).
Nous prenons des feuilles pour emballer les banh chung. Je ne suis pas sur que ce soient des feuilles de bananier. Il faut les assouplir en enlevant la moitié de l'épaisseur de la nervure centrale avec les dents.



Mais si vous faites des trous dans la feuille vous pouvez la jeter. Les feuilles qui seront en contact avec le riz sont apparemment trempées dans l'eau de lavage du riz.
La viande de porc est marinée dans du nuoc mam et du poivre (entre autres), tandis que les espèces de lentilles jaunes (ma tante ou mon père m'en diront plus, mais je ne crois pas que ce soit du soja jaune) sont cuites et réduites en purée.



Puis, il faut faire des origamis assez complexes avec les feuilles de façon à faire un moule carré. Puis, une couche de riz gluant cru, une couche de "lentilles", de viande, de lentilles, de riz, puis on emballe le tout soigneusement. Il faut pas mal de technique, finalement !









Il faut environ huit ou dix feuilles par gateau.
Ces jolis gateaux seront cuits 24h à la vapeur, au feu de bois.
Vers 16h je décide de rentrer, pour ne pas déranger plus cette famille et aussi parce que je crains qu'ils ne m'invitent à manger ce soir. Comme toutes les vietnamiennes Vui est très réservée (il n'y a qu'une chose claire avec ces filles, c'est que vous ne saurez jamais...clairement, ce qu'elles veulent, et elles vous en disent plus par texto que face a face !) mais j'ai pu obtenir son numéro et peut-être une autre rencontre?

Je croise la mère de Vui, qui m'invite à dormir, mais je ne sais pas si elle parle de la sieste (il est 16h, c'est très tard pour une sieste vietnamienne) ou de ce soir. Je lui dis que je dois rentrer à l'hotel.



En marchant vers l'hotel, sourire aux lèvres, je me fais héler par un homme inconnu dans la rue qui m'invite à boire un verre (de thé?). J'entre, il me sert deux verres d'alcool (de riz, cette fois). Bon, deux mais pas plus hein! J'ai dans les mains un paquet de nem chua, que je viens d'acheter. Je lui en propose mais il rigole, m'amène dans une pièce derrière sa cuisine, me montre ses cochons et une broche géante, et me dit qu'il les préfère laqués!



Je reste peu, je dois faire deux ou trois courses avant la nuit.
Il me reste 1h30 de jour et pas mal de choses à faire. Je vérifie vite fait mes mails dans la rue en wifi, et tombe sur ce que je cherchais : un labo numérique ! C'est la première fois que je prends le temps d'imprimer des photos à donner. J'en choisis cinq de Vui et sa famille (dont une en 20x25, ça leur fera plaisir), une du coiffeur (a qui je dis bonjour six fois par jour car il est au pied de l'hotel) et deux de vendeuses du marché.

Un bonhomme du labo récupère les images sur mon compact, les travaille sur photoshop, les recadre comme un sagouin, et sature tout au possible (youhou, une dominante verte).
Je viens récupérer les tirages une heure plus tard, ils sont plastifiés des deux cotés par défaut, ce qui est tant mieux car dans ce pays un tirage brut n'aurait que peu d'espérance de vie. les 8 tirages 10x15 et le 20x25 plastifiés m'ont couté 40 000vnd (1,40eur), c'est tellement peu par rapport à ce que tous ces gens ont à m'offrir!



Je fais mes courses pour ce soir : légumes sautés (brocoli,chou fleur, celeri, pleurotes) et tofu farci ; et légumes crus (mini chou fleur, mini carottes, navets au vinaigre) que je mangerai à la croque au sel/piment.

J'achète également de la canne à sucre pour la donner à la femme chez qui je mange tous les jours ; elle est surprise et ravie. Souvent je donne ainsi des nem chua, mangues, bananes...aux gens que j'aime bien. (tout le monde dans le marché me connaît de vue - meme si c'est le plus grand de cette province de 500 000 habitants). C'est ma façon de les remercier.
Hier j'ai fait un tour en ville le soir ; les rues étaient désertes ; au marché, les stands restent en place, recouverts de baches. Les échoppes ou stands d'objets sont fermés symboliquement avec de fragiles grillages.


les pancartes pour les dentistes sont toujours effrayantes

En rentrant je donne la photo au coiffeur ; et en profite pour re-négocier une énième fois ma coupe de cheveux ; c'est un jeu! Ce sera donc 0,50 eur pour me tondre la tete + les finitions (faut se faire beau!).



Le tout, c'est de ne pas trembler lorsqu'il me rase les joues, moustache, menton (sans oublier de respirer)...et de ne pas éclater de rire lorsqu'il me coupe les poils de nez avec des ciseaux!
La dernière fois était il y a presque un mois et demi, à Sa Déc ; meme topo, meme prix.



Il est ravi de la photo...a force de me voir me balader avec mes appareils ! je pense qu il est important lorsque on le peut, de montrer aux gens que l on sait donner et non pas uniquement recevoir (comme c est souvent malheureusement le cas chez les touristes)...

Le soir, comme tous les soirs, rédaction des carnets et tri des photos numériques (je ne connais que trop bien le boulot monstre de mes amis pour faire l'editing de leurs photos numériques en retour de voyage, alors je le fais systématiquement chaque soir). Vui m'envoie un message pour m'inviter à la maison demain 8h pour le petit déjeuner. J'irai acheter des fruits et autres au marché pour sa famille.

J'arrive, avec le dictionnaire anglais-viet de Tam, et mon carnet, à écrire des messages simples aux Thao(s), Tam, Anh, Vui, mais quand à comprendre leurs messages c'est un casse-tete car elles écrivent en abrégé et sans accent! Comme si ce n'était pas assez compliqué comme ça. Cest un peu comme si vous receviez un texto en francais disant "ok pr dm1, vi1 a 8h, on djne a la mes" Seule la communication avec Phuong ma cousine et Lanh Anh de Hai Phong est facile car en anglais.



vendeur d oiseaux d ornements, tres apprecies.

3 février 2011, Cao Bang
Le viseur dans le viseur...

Aujourdhui , apres cinq ou six jours de temps plutot beau (et surtout tres sec : mes vetements sechent en moins de 24h, ca change! j ai meme pu secher mes chaussures apres un mois d humidite constante depuis Hue), il pleuviote un peu ...
Du coup , impossible de prendre le mamiya, heureusement le boitier de secours, ultra plat et ultra leger (un peu plus d ' 1kg avec le grip je suppose) est la :

"temps morose, foin de mamiya, Bessa sous la veste"

Hier javais decouvert par hasard un genre de photos plus droles :

tout a commence en voulant inclure mon mamiya sur la photo numerique



Puis je me suis rendu compte que je pouvais prendre l interieur du viseur en photo !



J ai trouve ca interessant, d avoir deux images sur une meme image.
qu en pensez vous ?



'Image carree,
dans un rectangle
nouveau regard'



(tri des metaux)



Evidemment l image est inversee avec l absence de prisme
et avouez que ca fait un dyptique interessant!









Je ne crois pas que ces pauvres singes etaient destines a etre manges car dans leur cage il y avait des cerceaux pour jouer...
enfin, je ne sais pas ce qui est pire !

Ce matin, a 7h je suis alle au marche acheter des fruits du dragon pour la mere de Vui .
Je m y rends a 8h, comme prevu, et nous mangeons une soupe en famille. Comme d habitude (maintenant j ai compris comment elles fonctionnent) Vui m ignore totalement pendant une heure (en fait je ne meme sais pas si elle a remarque que je suis la) et c est seulement lorsque toute la famille est partie travailler qu elle m adresse quelques mots !
Au dela de la barriere de la langue, je crois que c est plutot la barriere entre nos deux cultures qui pose probleme pour communiquer !
elle m explique qu elle part pour Lang Son travailler, puis pour Hanoi pour un stage, et qu elle m espere me voir la bas (mais c est decide, sauf obligation je ny passerai pas).
En tout cas sa famille est ravie pour les tirages ! Je suis bien content d avoir pris la peine de le faire...

Je ne m attarde pas trop chez elle, je pense qu elle doit se preparer pour partir cet apres midi.
En rentrant, je passe au marche donner les deux tirages que j ai imprimes hier ; et prends trois autres personnes en photo que j amene illico au labo (je les recupererai tout a l heure). Un petit tirage numerique vaut mieux que mille promesses de tirage noir et blanc ! (qui sait dans combien d annees je reviendrai au vietnam).
Cette partie 19 a ete particulierement difficile a mettre en page (beaucoup de photos) !
Je ne sais pas encore le jour de mon depart, a vrai dire je n ai pas encore regarde la carte, je ne sais meme pas quelle est la prochaine ville sur mon trajet.

Dans le genre image totalement hors contexte et sans rapport,
voici une photo de mon troisieme meilleur ami, fabrique sur mesure par l artiste Fabrice en acier forge 90mcv8, personnalise par moi, et qui m accompagne dans toutes les galeres, au Vietnam, a la Reunion a la peche au barracuda ou en Afrique,
j ai nomme, mon couteau tanto !





(j admets, c est totalement hors contexte)

2 commentaires:

  1. Ton reportage est trés agréable ; la famille de Vui est bien symphatique et elle est bien jolie. j'ai toujours pensé que le peuple vietnamien était industrieux ; c'est bien vrai, de les voir reconstruire leurs maisons si vite. j'ai remarqué sur ces photos et antérieurement que les façades des maisons étaient étroites et en hauteur. Rester plusieurs jours dans la même ville a du te reposer un peu. quand je t'imagine presqu'aux confins de la chine je suis trés émue de te savoir si loin. La Chine c'est presque pour nous l'au delà du monde. Prends soin de toi. Bises de nous deux.

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  2. Merci pour le temps que tu passes pour retranscrire tout cela

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