De-Vinh qui je suis!

Sur ce blog, vous pourrez trouver des informations aussi diverses que la fabrication d'étui en peau de varan, l'évolution de mon potager et des conseils de jardinage, des photos de mes voyages, etc etc...
A noter que "bo" veut dire boeuf en vietnamien ! On ne renie pas ses origines!

jeudi 17 mars 2011

Part 25 - Les Carnets culinaires d'un pêcheur d'images, Vietnam

Voila la suite de mes carnets...apres huit heures de connexion internet sur trois jours pour vous poster ces photos...

15 mars 2011, Cao Bang


Hier après-midi, alors que je mange un pho xao lon (pâtes pho sautées avec abats de canard) préparé par sa mère, Xau visualise toutes les photos du dernier mois sur mon compact, éclatant de rire à chaque fois, notamment pour les photos de poissons.


Pour changer, j'achète quelques fruits de la passion.
Quand je pense à l'abondance de fruits dans le delta!


J'en donne quelques-uns aux 4 femmes Hmong, qui m'apprécient bien maintenant. Je reste 1/2h avec elles sous la pluie et très vite je commence à trembler de froid malgré mon pantalon, mon pull, ma veste, mon imperméable et mes chaussures. Mais comment font-elles, avec leur seule tunique traditionnelle qui s'arrête aux mollets(teintée bleu foncé), des sandales,assises sur un morceau de polystyrene pour s'isoler de l'humidité du sol? Mystère...


"Bleu des tuniques,
Siège blanc,
Les pieds dans des sacs"


et quel courage! Contrairement aux femmes du marché qui peuvent s'abriter sous les bâches et les parasols, ces 4 là sont au bord du carrefour principal, sans aucun abri, du lever du jour au coucher du soleil, quel que soit le temps, à vendre uniquement des mandarines. Dommage que je n'aime pas trop ça...ou alors je leur en achèterai pour les donner.


Mon futur couteau de cuisine avance, avance. Je passe voir le forgeron trois ou quatre fois par jour ; bien sur je reve d'apprendre à forger mon couteau mais je n'oserai jamais car il a déjà bien trop de travail! En fait, sans sa femme il ne pourrait pas tout faire ; elle l'aide en permanence, pour tous types d'outils.


Ces deux-là ont de sacrés bras! Et tous les soirs ils portent l'enclume de 100kg sans effort apparent, pour la poser en sécurité dans leur maison.



Ce qui est incroyable c'est qu'ils ont une sorte de relation tacite et fusionnelle : ils ne se parlent jamais (jamais, jamais), c'est à peine s'il la regarde lorsqu'il a besoin d'aide et hop elle sait tout de suite ce qu'il veut...par exemple il suffit qu'il tienne une pièce de telle façon pour qu'elle sache ce qu'elle doit faire. C'est très impressionnant. D'ailleurs, comme lui, elle ne me parle jamais et ne m'adresse jamais un regard lorsque j'arrive. En fait, je commence à me demander si les vietnamiens n'auraient pas une vision périphérique qui fait qu'ils vous voient sans tourner la tete vers vous!!


J'ai laissé carte blanche pour le design de ce couteau à tout faire ; je lui demande juste de percer quelques trous pour l'alléger un peu et le personnaliser! Il ressemble un peu aux couteaux japonais.

A chaque fois qu'il éteint sa forge, ce drole de personnage fait une sorte d incantation mystérieuse ; il y a toute une gestuelle qui ressemble fortement à un enchaînement de kung-fu, toujours dans le même ordre, et qui finit par une prière. Dieu de la forge? Du feu? J'ai assisté à cette incantation plusieurs fois déjà.

16 mars 2011, Cao Bang
Ngay hom nay lai mua. Today's a raining day again.




Aujourd'hui il pleut de nouveau (moins fort qu'hier) ; l'air s'est beaucoup rafraichi.
Je fais quelques photos au bessa, mais là ou les ennuis commencent, c'est quand les gens me donnent des choses! Car alors j'ai une main prise et impossible de faire des photos en toute liberté (c'est pourquoi en général je fais mes photos en premier et les courses à la fin).


En fait, je dois envoyer de bonnes ondes ces derniers jours car on me donne plein de choses. Tout commence avec la vendeuse de cannes ; comme il pleut elle m'invite à m'asseoir. Je reste donc une vingtaine de minutes, à observer les gens passer et faire quelques images numériques tout en croquant de la canne à sucre. Avec mon imperméable vert militaire, je me fonds tellement dans le paysage qu'une femme veut m'acheter des légumes qui ne m'appartiennent pas et me demande leur prix, suscitant le fou rire des autres ! (en fait, une vendeuse a laissé ses paniers devant moi temporairement)...c'est assez drole de voir à quel point les gens se sont habitués à ma présence quotidienne...

"Pluie battante,
Sur une chaise,
Vinh vendeur de patates"


Lorsque je marche dans des quartiers "connus", j'entends sur mon passage les mots "phap" (français) et "chup anh" (photographe). D'habitude, je n'aime pas trop dire que je suis photographe car j'ai peur que ce soit mal interprété ; mais ici ce sont les gens eux-mêmes qui m'ont appelé ainsi. Depuis, je ne démens pas, et ne crains plus de leur dire que je suis photographe en France lorsqu'ils me demandent mon métier.


De plus, j'utilise maintenant de plus en plus rarement mon petit carnet avec texte en vietnamien expliquant mes origines, ce que je fais au vietnam, etc. Je l'explique moi-même, et les gens me comprennent en général! Un pas de plus!



En temps pluvieux, un conseil : évitez de marcher sous les parasols et sous les baches, car vous courez le risque que cinq litres d'eau accumulés au dessus de vous se déversent subitement sur votre tête! Ça ne m'est pas encore arrivé, mais ça pourrait! Conclusion, marchez au milieu et slalomez entre les gouttes, en n'oubliant pas de surveiller vos arrières, histoire de ne pas vous faire surprendre par une moto.

pas mal non le panneau de pub pour l huile moto

Les conducteurs de véhicules, motorisés ou non, ont une sale habitude : ils démarrent toujours lorsque vous apprêtez à les "doubler". Je m'explique: vous marchez derrière une moto, qui s'arrete pour X raison. Comme il n'y a pas de place vous attendez derrière jusqu'à vous impatienter. Et evidemment lorsque vous tentez de passer, hop il démarre et vous fait une queue de poisson, pour s'arreter trois mètres plus loin et vous bloquer de nouveau le passage. Et c'est tout le temps comme ça : que ce soit dans une ruelle ou sur une route, ils choisissent toujours le moment ou vous les doublez, pour repartir. C'est très énervant.

De même, si vous marchez sur un trottoir et qu'un motard surgi de nulle part veut s'y garer, vous pouvez être certain qu'il va toujours se garer devant vous en vous coupant la route, et jamais derrière vous!!ils me rendent fous!

Conclusion, regardez toujours devant, derrière et sur les côtés lorsque vous marchez car c'est toujours lorsque vous etes distrait, qu'un motard va s'arrêter devant vos pieds.

Je repars du stand cannes à sucre, évidemment avec 8000D de canne dans un sac (elles se vendent entre 3000 et 10 000vnd la pièce, selon l'épaisseur. Les plus grosses font 3kg). Vous vous souvenez de la jeune femme qui m'avait sauté dessus pour me voler un morceau de canne? Eh bien ce matin meme chose, sauf que pour me venger je lui ai volé une mangue en échange!

Ration quotidienne

Je vous avais dit qu'il est plus poli et respectueux de donner et recevoir à deux mains ; en fait, les filles en particulier (surtout celles plus jeunes que moi ou à peu près du même age) font tout pour respecter ce principe, même pour vous tendre un petit objet tel qu'un stylo ou un fruit ; et meme s'il faut pour cela poser ce qu'elles ont déjà dans les mains.


En fait, et je vous en reparlerai plus tard, la notion de hiérarchie et de respect envers les plus agés que vous, est profondément ancrée dans la tradition. Il suffit de voir comment les filles plus jeunes que moi se comportent avec moi : a la fois très prévenantes et attentives, et gardant une certaine distance "respectueuse".

"Au vietnam, ne pas confondre
Timidité, nonchalance
Et respect"


Ce jeu se joue partout, a toute heure.

Une fois n'est pas coutume, je prends un petit déjeuner à une heure raisonnable (10h) ; j'achète une botte (3000d) de ces feuilles très étranges, que j'ai mangées trois fois dans ma vie, et demande à la mère de Xau de me les cuisiner. Je ne sais pas de quel légume proviennent ces feuilles (ici on mange les feuilles de tous les légumes -sauf les tomates et patates, toxiques- telles que feuilles de carotte, brocolis, choux-fleurs...), mais elles ont une consistance de liserons d'eau et un gout étonnant, très "frais". Elles ressemblent à des feuilles de celeri. J'aime beaucoup ce gout mais n'arrive pas à le décrire et l'identifier. On les cuisine souvent avec du bœuf ou du buffle.

(en haut sur la photo)

J'ai tenté de faire un pacte avec le dieu de la pluie ; n'ayant rien d'autre à offrir que ma reconnaissance en échange du soleil, il n'a pas trop entendu mon souhait...Je profite d'une trève pour faire une longue balade dans un quartier inconnu, juste avec mon numérique, pour vous faire un petit reportage d'images insolites à l'heure la plus vide de monde (12-14h). Ce fut sympathique, et l'occasion de voir à quel point le peuple vietnamien a l'agriculture dans le sang.

on plante partout ou il y a de la place (a gauche, des choux)



Parfois dans la rue vous croisez une femme qui porte un pèse-personnes. C'est une balance ambulante. Les vietnamiens aiment bien se peser : ils veulent savoir s'ils n'ont pas perdu de poids, car c'est leur plus grande crainte! Chez Vui par exemple, j'ai vu sa famille se peser sur une balance à riz après les repas! D'où ces pèse-personnes ambulants, qui vous permettent de vérifier votre poids dans la rue contre quelques dongs!


En plus des salons de beauté, des cybers, et des salons de coiffures, un des passe-temps favoris des vietnamiens est de passer des soirées au karaoke ; il y a beaucoup de bars karaoke. Il y a des amplis et des micros en vente un peu partout.

"Pour alourdir mon sac
Et me réchauffer le cœur,
Un bonnet tricoté"


L'après-midi, il pleut de nouveau.


Cette femme à qui j'ai déjà donné plusieurs tirages, se tricote un pull en attendant que les rares acheteurs (il est 15h) pour ses herbes médicinales et autres bizarreries (graisse de serpent pour hydrater les lèvres - version locale du labello- haricots noirs secs et œufs d'oie pour se teinter les cheveux...). Comme elle m'apprécie bien et craint que j'attrape froid, elle me donne son bonnet en laine, visiblement tricoté à la main! Bientôt il sera difficile de quitter Cao Bang tellement les gens sont généreux.


J ai pris cette photo pour mes amis photographes : ne trouvez vous pas que ces parapluies ressemblent a une charte des couleurs kodak?

Avec mon nouveau bonnet qui fait rire tout le monde, je discute avec la jeune femme qui m'a donné la mangue ce matin - et commets une tragique mais visiblement hilarante faute de prononciation : je lui demande si elle comprend ce que je dis (Em co hieu anh khong?), et elle comprend "Em co yeu anh khong", ce qui signifie "est-ce que tu m'aimes?". C'est malin! Quelle confusion, quelle explosion de rires dans l'assistance! D'autant plus que sa voisine répète la phrase à voix haute pour tout le monde! Vite, vite, je fais un démenti en prononçant correctement "hieu" (= comprendre), mot que je sais pourtant bien prononcer puisque je dis "Toi khong hieu" (=je ne comprends pas) cinquante fois par jour...Bref, la honte!

"hieu,
Yeu,
Lapsus"


Bon, elle et sa sœur sont sympas et je repars avec deux espèces d'énormes pommes jaunes dures comme des coings ; j'en donne une à Xau et mangerai l'autre demain (encore un fruit inconnu). Donc comme vous voyez niveau fruits je suis gâté puisque c'est la première chose que l'on me donne.



Je retrouve les trois garçons qui m'ont offert le thé hier (ils sont vendeurs pour un magasin de frigos), qui cette fois m'offrent un café. Ils sont très curieux de savoir pourquoi je reste aussi longtemps à Cao Bang, mais comment le leur expliquer?! Il y a tellement de raisons. Je n'ai toujours pas réfléchi à la suite du voyage, j'attends d'abord des nouvelles de mon visa.


Si vous voyagez au Vietnam et avez quelques problèmes de santé mineurs, sachez que pharmacie se dit "nha thuoc", et que vous en trouverez très facilement même dans les petites villes. Heureusement je n'ai jamais eu à y entrer, sauf au tout début du voyage lorsque j'avais attrapé une sale grippe. Depuis, pas le moindre rhume ou moment de fatigue ou autre.

Les cages a oiseaux au premier plan sont entierement faites en bambou !

Comme mon écran de téléphone n'est pas vraiment conçu pour recevoir 5000 coups de stylets par jour (10 650 caractères ce soir! Un record!), j'achète une feuille de protection transparente pour écran ; en fait, je tombe dessus par hasard dans la rue et le vendeur m'annonce 40 000vnd ce qui est assez loufoque pour un morceau de feuille plastique. Je me dis que c'est peut-etre la première fois qu'on me donne un prix "touriste" à Cao Bang? Et me rends donc dans un magasin nokia où le prix affiché est de 50 000vnd. En fait, comme les téléphones ont réellement une grande importance ici (presque tout le monde en a un, et on peut acheter du credit dans n'importe quelle boutique), tous les produits associés coutent chers.
Du coup je retourne voir l'autre bonhomme et discute avec lui de tout et de rien ; il finit par me vendre la feuille à 25 000vnd.

En fait, même après 15 jours ici, je suis toujours étonné de voir à quel point les gens sont honnêtes ; entre Dalat et ici il fallait être vigilant lorsque je faisais mes achats ; mais ici...c'est purement et simplement inutile! Etonnant, non?!et ce n'est pas du au fait que les gens me connaissent, puisque dès le premier jour j'avais déjà remarqué cette différence.

Je ne saurai pas vous dire si c'est du au fait qu'il y ait peu de touristes. Je ne sais pas ce qui est écrit dans les guides du routard et lonely planet sur cette ville, mais je pense qu'un certain nombre de touristes doivent s'y arreter pour visiter X endroit ou X monument car apparemment la ville est connue historiquement. Mais il y a plus de nha nghi que d'hotels (donc plutot des vietnamiens de passage, surement pour aller en chine).


tous pleins de cochonneries chimiques pour les ecoliers

En quinze jours j'ai vu quelques occidentaux (une douzaine), souvent jeunes et voyageant seuls. Et un groupe une fois. Je n'ai parlé à aucun d'entre eux, les ayant vus de loin. Mystère. Ce qui est sur, d'après ce que j'ai pu voir, c'est que les gens manifestaient envers eux la même sympathie et gentillesse qu'avec moi. Pour avoir vu des villes sympas, d'autres désagréables, d'autres fades et d'autres hostiles, je ne peux qu'espérer que celle-ci restera ainsi pendant quelques temps, et que les mentalités ne changeront pas trop vite.
Qui sait, peut-être est-ce une future Sapa.

Mon couteau avance bien ; le forgeron a fait l'émouture, la trempe, et le manche. Finitions demain!


En fait je vous avais deja montre ces blocs de charbon reconstitues (en arriere plan). Je ne sais pas de quoi et comment ils sont faits, mais une fois qu ils ont brule ils deviennent des blocs d argile...je pense donc que c est un melange d argile et de poudre de charbon.


17 mars 2011, Cao Bang

Hélas, la pluie est encore au rendez-vous aujourd'hui.
Bonne nouvelle, et pas des moindres, j'ai des nouvelles de mon Visa! Enfin mon autorisation de séjour. Autorisation accordée jusqu'au 14 juin (j'avais demandé trois mois à partir de la fin du séjour précédent, c'est à dire le 25mars, mais evidemment ils n'ont pris en compte que le jour de la requete, c'est à dire le 14 mars. Donc en gros, si j'avais trop anticipé et fait cette demande plus tôt, à tous les coups les deux autorisations de séjour se seraient télescopées et j'aurais du faire une deuxième demande à la fin du voyage!

Toujours est-il que pour la prochaine fois il est visiblement plus facile d'aller au Laos plutot que de fréquenter ces employés peu recommandables et perdre son temps. Mais je ne pouvais pas vraiment prévoir que je m'arrêterais aussi longtemps dans une ville sur mon trajet.

Je vais voir si mon oncle peut m'envoyer le passeport directement ici, soit par poste assurée (Lan Anh m'a dit que c'est courant et sécurisé), soit, mieux, par bus (d'ailleurs j'ai déjà vu des colis express tels que TNT ou Fedex passer par ces memes bus que j'ai pris! C'est vraiment un mode d'envoi très courant). Dans ce dernier cas l'avantage est que je peux attendre le bus à l'arrivée à la gare car ils arrivent toujours à l'heure.

Je vais voir quelle est la meilleure solution, (sachant qu'à mon avis meme si il me l'envoie par poste express, il se retrouvera probablement dans le meme bus!) ça me permettrait de ne pas avoir à retourner à Hanoi tout de suite, et d'y retourner plus tard sur le chemin du retour (il est probable que je fasse tout mon retour nord-sud en train, en m'arrêtant uniquement à Dong Ha, Hue, HCM, Sa Déc).


Aujourd'hui il commence à faire bien froid ; trois jours de pluie non-stop ont fait radicalement descendre la température et augmenter le taux d'humidité. Lan Anh m'envoie un message disant que parait-il il y a de la neige sur les hauteurs de Cao Bang (?!), mais ce doit etre beaucoup plus haut qu'ici!

(a droite, bocal de chou fermente)

Mon couteau est terminé. Plus je vois le forgeron travailler et plus je me rends compte à quel point j'ai sous-estimé sa maitrise technique. En fait, si la plupart des couteaux que j'ai vus jusqu'à maintenant sont forgés un peu à la va-que-je-te-pousse, lui en revanche sait de quoi il parle! Il faut que tout soit parfait. Je l'ai vu jeter un des couteaux qu'il m'a fait et m'en faire un autre.


En afrique, ou j'ai acheté plusieurs tetes de hache, couteaux et autres feuilles de bouchers sur mesure, ça n'avait rien à voir, les trempes étaient aléatoires et l'objet beaucoup moins fini.
En outre, en afrique l'acier des lames de ressort de camion était très cher, et les forgerons étiraient cet acier au maximum ; ici, vous pouvez voir qu'il y a un sacré stock!...


Bon toujours est-il que je suis bien content de cette rencontre. D'autant plus qu'il est à 300m de mon hotel! Je crois qu'il m'apprécie tout de même. Ce matin il m'a offert le thé (comme toujours) puis le café.
Par contre je crois qu'il ne comprend pas pourquoi je lui commande deux couteaux par semaine! Héhé...a vrai-dire, j'ai quelques plans pour le futur...je ne vous en dirai pas plus!


Cela fait trois jours que j'ai trois photos dont je n'ai pas retrouvé les propriétaires. Le premier jour de pluie, tout était presque normal. Le deuxième jour, les gens ont commencé à déserter. Aujourd'hui, il manque la moitié des stands. Les plus courageux restent. Tous les coiffeurs ont abandonné leur poste.


Le pire c'est pour les vendeurs de riz ; eux sont presque tous absents, c'est trop risqué pour leur marchandise.


Je crois que ça va etre une journée à ne rien faire...en plus lorsqu'il pleut on dirait que les cybers sont défaillants ; et je ne peux pas poster mes photos sur le blog.

"un jour de grisaille,
Viande rouge,
Le reve d'un carnivore"



Réfugieons-nous dans un bon repas. A force de voir de la viande rouge en vente devant mon hotel toute la journée, ça me rend fou. Un jour sur deux, la gérante de mon hotel achète un demi cochon ou un quartier de bœuf, les débite et les vend aux motos qui passent. En général elle arrive à tout vendre dans la journée, quel que soit le temps.

(devant mon hotel, on vend de la viande, on fait de la mecanique et on coupe les cheveux. Tout ca sur 50m carres)
Je lui demande donc le prix du bœuf désossé et dénervé : 3,60euro/kg...je lui prends 200g de filet, émincé s'il vous plait. Le reve d'un carnivore.


Bœuf dans la poche (figurez vous que la gérante n'a meme pas eu l'air étonnée ; elle a bien compris que je fais mes courses deux fois par jour et me débrouille pour les faire cuire), j'achète également une botte (3000d) de ce légume que j'aime tant, et qui se cuisine souvent avec du bœuf. Et hop, en deux temps trois mouvements, la mère de Xau me concocte un pho xao thit bo! En fait c'est très simple:


Faites revenir les pâtes pho sèches dans un peu de graisse de porc et deux cuillerees de bouillon, remuez constamment pendant cinq minutes. A part, faire revenir de l'ail et le bœuf, ajoutez les tiges et feuilles coupées, sel, nuoc mam, et mélangez avec les pâtes.
Le problème c'est qu'en France cela ne marcherait pas ; les pâtes d'ici sont beaucoup moins sèches et cuisent plus facilement que celles exportées en France.


Le pire m'arrive, ma plus grande crainte : succomber au sommeil devant la télé.
Je ressors de cette sieste à moitié réveillé et à 3/4 endormi.
J'erre sans but sous la pluie ; je récolte au passage 1kg de mangues et une 2è pomme géante (cette chose pese 650g) que les deux sœurs m'ont donnée.



En fin d'après-midi, après cette journée peu productive, je décide, toujours sous la pluie, de faire quelques photos numériques en flou filé (ça fait longtemps), colorées avec toutes ces motos et ces kways et parapluies multicolores. Je trouve ça drole que les gens arrivent à conduire en tenant un parapluie!!et parfois, pour ne pas etre éclaboussées, les filles mettent leurs pieds sur le guidon tout en conduisant! Ah, quels clowns.


Ce qui me fait rire c'est que les jeunes à trois ou quatre sur une moto ou un vélo sont très casse-gueules et passent leur temps à rigoler.

L'autre jour j'ai appris en regardant la télé, qu'un enfant rigole 300 fois par jour, et un adulte 10 fois. Eh bien le vietnam ne doit pas faire partie de ces statistiques car les gens de tous âges rigolent beaucoup.


Bref, pendant que je prends ces photos sous la pluie, un scooter s'arrete à mon niveau. Je me retourne : c'est la mère de Vui! Comment m'a-t-elle reconnu de dos avec mon imperméable camouflage?
Elle m'invite sur son scooter pour aller manger avec eux! Comme quoi, à chaque fois que j'erre sans but je rencontre quelqu'un pour rattraper ma journée!

(bon cette photo juste pour vous faire plaisir)

C'est drole, ce scooter électrique. Ça ne fait strictement aucun bruit, ça roule lentement mais surement! Et l'autonomie est suffisante pour des trajets en ville. Je n'ai jamais compris pourquoi la mère de Vui gare son scooter dans la chambre le soir ; en fait, c'est pour le recharger!!

L'omniprésence de ces scooters électriques est clairement liée à la proximité de la chine. D'ailleurs souvent c'est écrit en anglais et en chinois.


La mère semble contente de me voir ; comme d'habitude il y a beaucoup de gens que je ne connais pas (c'est souvent ainsi, vous ne savez jamais combien de gens vont venir manger). Je ne reconnais que trois personnes sur les huit.

J'observe en cuisine. C'est drole, car les vietnamiens pèlent toujours les fruits et les légumes vers "l'extérieur" (comme mon père) alors qu'il me semble qu'en France on pèle plutot vers l'intérieur (c'est à dire, tranchant du couteau vers soi). Non? En tout cas ils remarquent toujours que je ne pèle pas les fruits comme eux.

Le gouter prefere des ecoliers :saucisses, brochettes, poisson seche grille, oeufs couves, oeufs de caille.

Elle a acheté de grosses pousses de bambous fraiches. Il faut les peler, les faire bouillir pour enlever leur amertume puis les émincer et les faire cuire avec des feuilles spéciales que je n'ai mangées que dans le nord (sortes de feuilles d'un agrume inconnu). C'est un régal. Savez vous (j'ai lu ça dans un livre un jour) que certaines espèces de bambous poussent d'un mètre par jour? Et qu'il faut marcher pieds nus dans la forêt de bambous, très tôt le matin, pour sentir les pousses qui sont sorties, et les déterrer avant qu'elles soient trop sorties de terre? Amusant non?

Elle rajoute également des fritons de porc. J'ai remarqué que très souvent les gens rajoutent un peu de viande ou couenne de porc dans la plupart des plats, même pour du poisson ou des légumes.

Elle a aussi acheté quelque chose de très surprenant : de la tête porc désossée, salée, fumée, cuite et coupée en lamelles. Rigolo non? En fait c'est tellement bon que je me sers trois bols de riz (à plat exceptionnel, estomac en conséquence).


En permanence dans la "cuisine", sur le feu de bois, une grande marmite permet d'avoir de l'eau chaude en permanence pour la vaisselle, la cuisine ou les douches.
Le bois étant probablement cher, et tous les oncles et tantes travaillant dans le batiment, ils récupèrent poutres, planches, poteaux, pour pouvoir cuisiner...

(le marche vide a midi)

Après ce très bon repas, passablement alourdi, c'est l'heure de rentrer à l'hotel sous la pluie en slalomant entre les flaques (en général les villes sont bien éclairées). Si ça continue je m'achète des bottes.


J'ai compris pourquoi j'ai les pieds mouillés aussi vite. En fait mes semelles sont fendues. C'est malin. C'est pourquoi mes chaussures sèchent aussi lentement. Aujourd'hui j'ai du mettre deux paires de chaussettes!


Vous vous rappelez le passage de Forest Gump où il est soldat pendant la guerre du Vietnam et que le lieutenant lui dit que "le plus important c'est de changer de chaussettes".
Moi, ce qui me fait peur pour le prochain mois c'est lorsque que Tom Hanks dit "un jour, il a commencé à pleuvoir et ça ne s'est plus arrêté pendant quatre mois. Parfois on a l'impression que la pluie vient d'en bas"...là il est minuit, c'est le troisième jour et il pleut encore.


vous voyez comment cette partie du pays est boueuse...Lui il passerait pas le radar automatique!

embouteillage pour passage boueux a la sortie des ecoles

Lan Anh, de Hai Phong, avec qui je discute régulièrement, est un peu ma grande sœur du Vietnam (35 ans), et s'inquiète pour moi autant que Phuong (ma cousine). Mais même à 35 ans, elle m'avoue que prendre un bus pour venir visiter Cao Bang un weekend, lui fait peur!

Le fait est que tous les vietnamiens que je rencontre n'ont en général jamais voyagé plus de 300km. Et ils entretiennent une crainte de tout ce qui est inconnu, notamment la peur de se faire voler ou agresser dans les bus. S'ils le craignent autant, c'est peut-etre parce que ça arrive? Je n'en ai aucune idée, j'ai pris 30 bus et voyagé 4595km, et ne me suis jamais senti en insécurité. Je crains plus pour mes affaires dans les hotels que dans les transports (sauf l'unique fois ou mon sac était dans la soute arrière, entre Hai Phong et Ha Long).


C'est la meme chose pour Phuong ; son père ne voulait pas qu'elle vienne a Hué avec moi car il disait que c'était trop dangereux - même avec moi -...alors, pas étonnant qu'ils s'inquiètent autant pour moi à chaque nouvelle étape (ils m'ont meme interdit de manger des nem chua qui "vont te rendre malade" (rires. Il est impossible de m'empecher de manger quoi que ce soit).
Je trouve ça triste, cette peur permanente ; là encore, différences de cultures...

Le couteau pour Jul est termine !

19 mars 2011, Cao Bang. 83è jour, 114è film.

"La grisaille s'estompe, La ville revit, Cao Bang ensoleillée"


Après 4 (ou 5, je ne sais plus) jours de pluie, le soleil est arrivé! Enfin...
Les gens sont heureux de pouvoir enfin sortir, et ça se voit car ils passent beaucoup plus de temps dehors, par rapport à d'habitude. D'ailleurs, pour une fois les rues sont encore pleines d'activités à midi.


Depuis le temps que j'attends un vrai soleil (et non pas un soleil voilé), je bondis dehors, pour revenir illico car à 9h du matin il fait déjà trop chaud en veste. Hier j'étais gelé jusqu'à la moelle, aujourd'hui je marche en t-shirt!

De nouveau, les embouteillages de moto au marche

Mon mamiya lui aussi commençait à s'empoussiérer d'ennui...et depuis ce matin il grince et force lorsqu'on ouvre le viseur ; je vais essayer de trouver du graphite (genre crayon à papier) pour lubrifier la dizaine de minuscules ressorts qui font partie du mécanisme (en général il faut éviter la graisse ou l'huile) avant que tout lâche.

Je profite du soleil. Je crois que ça a été la journée la plus intéressante niveau photos depuis 40 jours. Et le soleil a été tellement fort aujourd'hui que j'ai même pu me permettre le luxe d'utiliser de la 200ISO tout en restant à 1/250 f11 tendance 16...ce qui ne m'était pas arrivé depuis Dong Ha.

Je n'ai pas arrêté. Entre 9h et la tombée de la nuit, j'ai fait neuf films 120 sans rentrer à l'hotel (sauf pour prendre de nouveaux films), avec juste une pause cyber, un arret au labo (20 tirages) et une pause déjeuner. Le tout dans un périmètre tres restreint : à peine 2km carrés! C'est-à-dire là ou tout le monde me connaît.
Et comme il faut taper la discute avec chacun, la balade est longue!


Hélas maintenant je dois de plus en plus refuser les "cadeaux" que l'on me donne (fruits, gateaux, biscuits...), car sinon je dois rentrer à l'hotel à chaque fois pour avoir les mains libres. Et puis grignoter à longueur de journée...Ou alors je les redonne à la rencontre suivante.


Apres quatre jour de chomage technique, les coiffeurs sont occupes plus que jamais.

Chaque jour j'ose un peu plus...aborder telle ou telle personne, prendre telle ou telle photo. A chaque fois je me dis "bon, celui-ci, il va dire non, c'est sur!". Et en fait ça n'arrive quasiment jamais. Je crois que j'ai passé presque 20 jours ici! Déjà! Et c'est à peine si j'ai marché 1.5km du centre ville jusqu'à maintenant...ce qui veut dire que les possibilités sont grandes.


Certains d'entre vous m'ont demandé si je ne me sentais pas seul lors de ce voyage. Eh bien en fait non. C'est sur que les jours de pluie dans les villes du désespoir n'étaient pas très droles, mais ici je fais tellement de rencontres que je n'ai pas le temps de m'ennuyer.


Alors, quand il fait trop gris pour des photos, il m'arrive de sortir de l'hotel juste pour passer une heure avec les bouchers ou les vendeuses de fruits sur le trottoir d'en face ; alors, on me propose un minuscule tabouret (sans rire il fait 10cm de haut-véridique-), des choses à grignoter, et je m'asseois à observer les passants.

Z avez vu le tabouret?

Puis, quand j'en ai assez je vais voir quelqu'un d'autre, y passe une heure, etc etc.


Le plupart du temps je suis oblige d emballer mon mamiya dans un sac plastique pour eviter projections d eau, de boue, de sang, poussieres et compagnie.


Il y a toujours à observer et à apprendre. Et en général on est toujours bien accueilli, que ce soit avec un vendeur de tickets de loto, un mécano, un vendeur de téléphones...tant que vous envoyez de bonnes ondes vous êtes sur d'en recevoir.


Je passe beaucoup de temps avec les femmes Hmong ; depuis que j'ai osé leur parler, elles m'adorent et je peux faire toutes les photos que je veux sauf que les deux plus belles se trouvent laides...et ce sont aussi les plus gentilles. D'ailleurs je crois que la plus grande (la seule qui me dépasse) se fait tout le temps draguer et j'ai surpris un vietnamien la prenant en photo avec son téléphone (il m'a aussi pris en photo en souvenir)...

Elles sont réellement différentes des autres vietnamiennes ; elles sont très très calmes, très patientes, très douces. Elles parlent tout doucement pour que je comprenne. Elles veulent toujours savoir si j'ai mangé, quel prix j'ai payé pour telle chose, si je n'ai pas froid, etc.


En fait, elles vendent beaucoup plus que ce que je croyais. De temps en temps, l'une d'elle s'absente et revient avec sur le dos un sac de 20kg sorti d'on ne sait ou. En tout cas toutes les fois ou je suis avec elles, on est interrompu sans cesse par les acheteurs (elles sont bien placées, au carrefour menant à toutes les directions). Le kilo de clémentines coute 14 000vnd à 16 000vnd. Il faut les voir, présentant soigneusement leur marchandise dans leurs deux paniers, et essuyant chaque fruit un à un.


J'ai croisé d'autres femmes de la même ethnie, mais finalement très peu. Ou alors très agées (plus les femmes sont agées, moins j'ose les déranger pour faire une photo).

La, c est une sacree technique pour trier le riz sans perdre un grain !

Aujourd'hui, c'est journée lessive pour tout le monde! On suspend son linge partout au soleil ; je suis bien content de pouvoir changer de pantalon!


Ce matin (comme hier et avant-hier et avant-avant-hier..) j'achète pour 15 000vnd (0,55eur) de viande de buffle...ce qui fait environ 200g (c'est 2,85eur le kilo...désossé et dénervé!). Au moment de fermer le sachet le vendeur y rajoute une tranche cadeau...Le buffle est moins cher que le boeuf :80 000D/kg.

J'achète toujours la viande le matin pour la manger l'après-midi ou le soir ; bien qu'on en trouve quasiment toute la journée lorsqu'on connaît les coins (comme par hasard j'ai l'impression qu'ils se sont tous rassemblés devant mon hotel..j'ai l'embarras du choix), il est préférable de pouvoir choisir les meilleurs morceaux dès le matin. Mais en fait, pour l'instant je n'ai mangé que de la viande tendre ; je pense que d'une part ce n'est pas comme en France ou l'on vend beaucoup de laitières réformées (ici les animaux sont sacrifiés jeunes) ; et d'autre part ou coupe toujours la viande très fin.

Ensuite, soit je garde la viande dans la poche soit je la dépose en chemin chez Xau. Hier j'avais acheté du cresson - buffle/cresson c'est pas mal du tout.
Selon la quantité de pâtes ou riz ou légumes que je demande avec, Xau me fait payer seulement 5000 ou 10 000vnd pour la préparation et la cuisson de mes courses. Mais un jour je vais m'acheter une bougie pour me faire des mini brochettes à l'hotel! Avouez que ça serait drole!

Cette journée a été tellement remplie qu'il est vain de tout relater...j'en ai bien profité car qui sait quand il pleuvra de nouveau?!

A force que Xau me demande une photo de moi je lui donne la seule que j ai : une photo d identite. Esperons qu elle n a pas oublie de l enlever en faisant cuire les oignons...


Si vous devez apprendre seulement deux phrases en vietnamien, choisissez celles-ci :

Em/anh da co vo chua?
(as tu une femme?)

Em/anh da an com chua?
(as tu déjà mangé?)


Ce sont deux questions qu'on me pose à peu près 10 fois par jour pour la première, et 43 fois par jour pour la seconde.
Si vous comprenez ces deux phrases et que vous savez dire "oui, non, je ne sais pas, et merci", vous vous sortirez des situations courantes!


Ce soir, j'ai acheté un rognon de porc (ce matin on m'a offert deux rognons de buffle..mais vous imaginez la taille?pour moi tout seul, j'en aurais fait quoi?j'ai refusé...mais ça m'a donné envie alors j'en ai acheté un version porcine) que Xau me préparera ; et j'ai enfin trouvé le repère de l'unique vendeuse de rouleaux de printemps de la ville, totalement par hasard (en fait non... j ai suivi la trace des gens qui en mangeaient); et croyez moi, à 2000d la pièce, elle va me revoir bien vite.


On transporte des demi buffles a moto... d ou les taches de sang sur le moteur.


J'ai également repéré des pousses de bambou farcies...j'essayerai demain, il faut en profiter, c'est vraiment la région!


Et enfin, j'ai acheté, pour 2000d, 100g de quelque chose qui m'intriguait : ça ressemble à de la tapenade, c'est noir et haché grossièrement, ça ne sent rien et je n'ai jamais su ce que c'était. En fait, déception, ce sont des haricots de soja fermentés (c'est comme de la sauce soja, ça a le meme gout mais en version pâte),c'est bon mais trop salé pour accompagner un plat, ils sont destinés à etre ajoutés à la cuisson.
Avec tout ce qu'on m'a donné, pas besoin d'acheter de fruits pour le dessert!


20 mars 2011, Cao Bang

Aujourdhui j essaye (comme hier et avant hier et la veille) desesperement de poster les photos sur le blog pour la partie 25...Depuis le premier jour de pluie, rien ne va plus dans les connexions, tout est lent. J ai deja fait 4 cybers differents et 6h de connexion pour tenter de poster ces photos... je suis vert.
D autant plus qu a chaque fois que je renonce je me retrouve avec encore PLUS de photos a poster le lendemain.
Je suis meme oblige d installer google chrome sur tous les ordis que j utilise, pour que ca aille un peu plus vite...
En general les cybers marchent bien, mais il y a toujours un truc qui va pas : la souris, le clavier (a force que les gamins tapent comme des cochons sur les touches espace et ctrl lorsqu ils jouent)...et puis je suis oblige de souffler sur les claviers pour enlever les cendres de cigarette.

Suite au prochain episode !


Tra My, 21 ans, timide au possible...
m a donne une de ces etranges mangues que je vois a 40 000d/kg, minuscules, noyau plat comme une feuille et gout de tout sauf gout de mangue ! Surprenant et tres bon.

je l ai prise en photo a cote d un film 120 pour que vous voyiez la taille.


dans le delta on vous vendait des tickets de loterie a tout va.
Ici dans le nord ce n est pas le meme type de ticket. Il faut l acheter et s inscrire avec un "vendeur" officiel. On s asseoit sur une chaise et on y passe dix minutes pour choisir les numeros gagnants. je n ai jamais essaye...

Parfois je fais essayer le mamiya aux hommes moins rustres que les autres, comme celui ci



Des buffles en ville

De nouveau les glaciers re ouvrent...je m achete un sorbet.


Van, une des soeurs de Vui, m envoie un message pour m inviter a manger a midi

Puis, cet apres midi,
alors que je me dirige vers le cyber un homme sympa m invite a boire le the chez lui.

la version electrique de nos bouilloires


je ne compte plus le nombre de gens que je rencontre...


Quant aux filles du Nord, elles se divisent en deux categories : les tres belles, et les tres tres belles ! Oubliez Dalat Hue et compagnie !

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Galerie noir et blanc
http://www.flickr.com/photos/vinhlecao/

Blog "Une Vie Bovinh"
http://une-vie-bo-vinh.blogspot.com/

Stages photo (reportages et tirage), labo 35mm sous Terre :
http://35mm-sous-terre.blogspot.com/

Recettes de la famille et des amis, testées et approuvées:
http://recettes-en-fete.blogspot.com/





5 commentaires:

  1. Cette ville paraît vraiment passionante !
    ça fait plaisir à voir !
    t'as pas essayé le karaoké encore ? c'est bizarre que personne ne t'y est poussé ? J'adorerai t'imaginer en train de chanter au milieu des fumeurs lol !
    sinon je suis bien contente pour ton visa ! enfin une épine sortit du pied !
    Je t'embrasse fort et à trés vite
    nathalie

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  2. Oui, les jeunes filles sont trés jolies ; ce n'est pas étonnant que tu ne quittes pas cette ville ! Yves a dit "ce n'est pas un lapsus ! ah ah ! ". Tout est affaire d'accent.
    Vive les motos électriques ; ça régle au moins les questions de pollution urbaine. En France cela paraît insurmontable.

    A bientôt. Bisoux de nous deux.

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  3. Bonjour, je viens de lire une bonne partie de votre blog. Très intéressant, mais certaines de vos réflexions sont assez surprenantes pour un vietnamien. Que du bonheur à vous lire. Continuez, je vous garde en onglet.
    P.S. : les motos électriques sont les rois à Nathrang.
    Martine

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  4. Moon dit: Tout faire pour que cette region soit preservée le plus longtemps possible....

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  5. Vinh, je continue de suivre assidûment et goulûment tes aventures, qui me permettent à chaque fois de m'évader un peu de ma routine quotidienne. Même si je ne prends pas le temps de te répondre par mail, sache que je suis très touchée par ta démarche et toutes ces rencontres que tu fais. Non! tu n'écris pas dans l'indifférence totale! Bisous, profites encore et continue de partager tes observations avec nous!
    Marion

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